Dans mon parcours de conseiller en assurance, j’ai souvent constaté que la préparation de la retraite est une préoccupation majeure pour beaucoup. Le Plan d’Épargne Retraite, ou PER, représente aujourd’hui l’une des solutions les plus pertinentes pour compléter ses revenus futurs. Étant professionnel accompagnant quotidiennement des entreprises et particuliers dans leurs stratégies de protection financière, je vous propose d’visiter ce dispositif d’épargne retraite essentiel pour vous aider à préparer sereinement votre avenir. Vous trouverez ici toutes les informations nécessaires pour comprendre le fonctionnement du PER sur banque-info.com.
Qu’est-ce que le Plan d’Épargne Retraite et à qui s’adresse-t-il ?
Le Plan d’Épargne Retraite est un dispositif d’épargne à long terme instauré par la loi Pacte en 2019. Il vient progressivement remplacer les anciens produits comme le PERP, le PERCO, les contrats Madelin et Article 83. Sa vocation première est de constituer un complément de revenu pour la retraite, que l’on peut percevoir sous forme de capital et/ou de rente viagère. Pour en savoir plus en détail sur son fonctionnement, cliquez ici.
L’une des forces du PER réside dans son accessibilité étendue. Il s’adresse à tous les profils, jusqu’à l’âge de 70 ans, sans condition particulière liée à la situation professionnelle. Dans ma pratique professionnelle, j’ai conseillé différentes catégories de personnes :
Les jeunes actifs souhaitant anticiper avec de petits versements réguliers
Les personnes en milieu de carrière cherchant à optimiser leur fiscalité
Les actifs proches de la retraite voulant réduire leur imposition
Les fonctionnaires hospitaliers et agents militaires aux régimes spécifiques
Les professions libérales et gérants de SARL/EURL
L’alimentation du PER se caractérise par sa grande flexibilité de versements. Vous pouvez effectuer des dépôts ponctuels ou programmer des versements réguliers (mensuels, trimestriels, semestriels ou annuels). Cette souplesse permet d’adapter votre épargne selon vos capacités financières, avec la possibilité de modifier ou suspendre temporairement vos versements sans frais.
Un avantage notable que j’explique souvent à mes clients est la possibilité de transférer des fonds issus d’anciens dispositifs d’épargne retraite vers votre nouveau PER, centralisant ainsi votre épargne dédiée à la retraite.
Fiscalité avantageuse et options de sortie du PER
L’attrait majeur du PER réside dans sa fiscalité particulièrement avantageuse pendant la phase d’épargne. Les versements peuvent être déduits de votre revenu imposable, dans la limite de plafonds définis par la loi : 10% des revenus professionnels de l’année précédente (dans la limite de 8 fois le PASS) ou 10% du PASS de l’année précédente.
À titre d’illustration, voici l’économie d’impôt réalisable selon votre taux marginal d’imposition pour un versement de 5 000€ :
Taux Marginal d’Imposition | Économie d’impôt |
---|---|
30% | 1 500€ |
41% | 2 050€ |
45% | 2 250€ |
L’optimisation fiscale peut être poussée plus loin en utilisant les plafonds non exploités des trois dernières années ou ceux de votre conjoint. Pour les contribuables faiblement imposés, je recommande parfois de ne pas déduire les versements pour bénéficier d’une fiscalité plus avantageuse à la sortie.
Au moment de la retraite, la diversité des options de sortie constitue un autre atout majeur du PER. Vous pouvez opter pour :
- Une sortie en capital, intégrale ou fractionnée
- Une rente viagère garantissant un revenu régulier à vie
- Une combinaison des deux formules précédentes
La fiscalité à la sortie varie selon que vos versements aient été déduits ou non. Pour les versements déduits, le capital sera imposé au barème progressif de l’impôt sur le revenu, tandis que la rente suivra le régime des rentes viagères à titre gratuit. En revanche, pour les versements non déduits, le capital sera exonéré d’impôt et la rente imposée selon le régime des rentes viagères à titre onéreux.
Modes de gestion et cas de déblocage anticipé
Le PER propose deux principaux modes de gestion qui s’adaptent à différents profils d’investisseurs. Dans mon activité de conseil, j’analyse toujours le profil de risque de mes clients pour déterminer l’approche la plus appropriée :
La gestion pilotée ou sécurisation progressive ajuste automatiquement les investissements en fonction de l’âge du souscripteur. Plus la retraite approche, plus l’épargne est sécurisée, limitant ainsi les risques de perte en capital. Cette option convient parfaitement aux épargnants souhaitant déléguer la gestion de leur épargne.
La gestion libre permet quant à elle d’investir selon ses propres choix dans différents supports financiers. Vous pouvez arbitrer entre fonds en euros (sécurisés mais au rendement limité) et unités de compte (potentiel de performance plus élevé mais avec risque de perte en capital). Cette option est idéale pour les épargnants avertis ou accompagnés par un conseiller.
Si le PER est conçu pour la retraite, certaines situations permettent un déblocage anticipé. Je cite régulièrement à mes clients ces cas spécifiques :
L’acquisition de la résidence principale, le décès du conjoint, l’invalidité, le surendettement, l’expiration des droits au chômage ou la cessation d’activité suite à une liquidation judiciaire constituent des situations permettant d’accéder à votre épargne avant la retraite.
En matière de transmission, le PER offre des avantages fiscaux considérables. En cas de décès pendant la phase d’épargne, les sommes sont transmises hors succession aux bénéficiaires désignés, avec des abattements fiscaux avantageux (152 500€ par bénéficiaire pour un décès avant 70 ans).
Spécificités pour certaines professions et évolutions récentes
Le PER présente des particularités pour certaines professions. Les agents de la fonction publique hospitalière, par exemple, font face à une baisse significative de revenus à la retraite (25 à 30%) que la RAFP ne compense pas entièrement. J’ai accompagné plusieurs professionnels de ce secteur pour qui le PER constitue une solution particulièrement adaptée.
Pour les militaires, le régime de retraite présente des spécificités avec des bonifications particulières. Le PER vient compléter efficacement leur dispositif de retraite, aux côtés d’options exclusives comme la Retraite Mutualiste du Combattant pour les anciens combattants.
Notons une évolution réglementaire importante : depuis le 1er janvier 2024, il n’est plus possible d’ouvrir un PER au nom d’un enfant mineur. Les PER déjà ouverts pour des mineurs sont gelés jusqu’à leur majorité, sans possibilité de nouveaux versements.
Avant toute souscription, je recommande systématiquement de comparer attentivement les frais entre les différents établissements (frais d’entrée, de gestion annuels, d’arbitrage, de sortie). Cette analyse comparative peut significativement impacter la performance de votre épargne sur le long terme.